1. |
L'origine d'une rivière
02:50
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C’est mort quand ça vit
C’est noir quand ça rit
Les partenaires de l’aube
Les opposés
Remonter le courant
Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de torrents
Et découvrir l’endroit où l’eau commence
Nous sommes loin d’être seuls
À tomber près des écueils
Et s’en relever
Le mal dans le bien
L’extase pour un rien
Les messages qui grondent
À l’intérieur
Lessivés avec le temps
Jusqu’à ce qu’on ne sente plus le torrent
Jusqu’à ce qu’il sorte par nos têtes
Déjà noyées
Se retourner vers le noir
S’en servir comme éclair
Et voir la lumière
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2. |
Deux ailes pour tomber
03:23
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C’est fini, ça suffit
On suffoque ici
La dernière fois je l’ai dit en dernier
C’est évident que je sais que tu sais
Comment c’est quand c’est commencé
Ma zone est grise et sa chimie en est affligée
Je me pousse, course et recommence encore
Comiques, comiques les vieux souhaits
Sont tellement vieux et tellement morts
Et l’avion donne deux ailes
Et la nuit offre le mal
La vie vaut pas deux cennes
Quand la fuite ouvre le bal
Quand la prison de cernes
Me cerne dans un bocal
Et je fais preuve de zèle pour tomber
Moi je bouge sur tout ce qui tire et je m’en tire
Sans mentir je bouge clairement moins
Ralentit par le fait de s’être empiffré
Et malgré tout je meurs de faim
Les nigiris, les sashimis en zone grise
Ma volonté a volé vers la boîte noire
Collé collé comme une page pleine
Adorer le livre mais taire l’histoire
Et l’avion donne deux ailes
Et la nuit offre le mal
La vie vaut pas deux cennes
Quand la fuite ouvre le bal
Quand la prison de cernes
Me cerne dans un bocal
Et je fais preuve de zèle pour tomber
Et puis là…
Moi je bouge sur tout ce qui tire et je m’en tire
Sans mentir je bouge vers le noir
Collés collés comme deux pages pleines
Adorer le livre mais taire l’histoire
Et l’avion donne deux ailes
Et la nuit offre le mal
La vie vaut pas deux cennes
Quand la fuite ouvre le bal
Quand la prison de cernes
Me cerne dans un bocal
Et je fais preuve de zèle pour tomber
Et puis là
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3. |
Le long vol
01:45
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Fais du vent
Et emmène-le au-delà de tes aspirations
Levant toute la puissance qui dort
Latente au sein d’une brise d’automne
Dépose l’herbe révérente
Et donne des ordres aux branches
Et lentement le souffle sonne l’agitation
Caresse le monde pour l’aspirer dans ta passion
Vole tout droit en trajectoire
Et trompe-toi des fois
Vole tout le long du long couloir
Vole
Le vent écorne, si puissant, jamais poussé
Nul ne peut le prendre ni se retenir de le toucher
Fais du vent
Et emmène-le au-delà de tes aspirations
Vole tout droit en trajectoire
Et trompe-toi des fois
Vole tout le long du long couloir
Vole
Et vole sans t’arrêter
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4. |
Casse pas
02:25
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Je suis prisonnier de la glace
Version calquée à ma place et moi,
Ensorcelé par ma propre image
Suis-je celui que je vois?
Est-ce le son de ma voix ou pas?
Si je brise le miroir
Est-ce que je verrai en moi en me fracassant sur le sol?
Quand tout devient noir, un rêve
Heurter les mémoires, plier
Mais ne casse pas, casse pas
Mêler mille et une tensions, mille et un airs d’aller
Calculer le comment
Et résoudre le pourquoi, le quand
Le sort scellé par une couche de verre
Un forcené maladroit
Qu’est-ce que ça serait si c’était toi et moi?
Basculer vers l’espoir
Les yeux fermés
Attention de mêler les éclats
Et quand ils grondent, crains pas le pire
On verra pas le doux, les tords
Et ne casse pas, casse pas
Mêler mille et une tensions, mille et un airs d’aller
Et quand ils grondent, crains pas le pire
On verra pas le doux, les tords
Et ne casse pas, casse pas
Mêler mille et une tensions, mille et un airs d’aller
Quand tout devient noir, un rêve
Heurter les mémoires, plier
Mais ne casse pas, casse pas
Mêler mille et une tensions, mille et un airs d’aller
Et quand ils grondent, crains pas le pire
On verra pas le doux, les tords
Et ne casse pas, casse pas
Mêler mille et une tensions, mille et un airs d’aller
Suis-je celui que je vois?
Suis-je celui que je vois?
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5. |
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Pyromane
Brûle dans le feu et brille dans le noir
Abri dans un creux, je vois tes yeux quand tu t’endors, mon corps
Comme tous les autres je suis vaincu
Refondre les métaux, les impuretés à part
Ce soir
Mon lit me l’a versé comme une soie
Derrière le maître coule un esclave de lave
Brouillard
Plasma de sang, les signaux donnent
Le nom de celui qui se réveillera en moi
Dos tourné, on m’évinçait de ce monde
Avoué, assumé, mordant
Mon corps se libère, seul au monde
Enveloppé par des kilomètres
Devoir continuer la vôtre, aliénons, aliénons la notion
Mais courage, réveille
Pire dehors
La lumière est crue et crie d’ardeur
La colère est triste et elle insiste pour être dans la parade
Quelle heure éteindra la première
S’endort celui dont les braises de guerre sont devenues cendres
Retrouver le rêve que j’ai fait hier
De forge et de coups le prisme plisse en s’allongeant lentement
Surpris de me prendre pour eux-mêmes
Surpris d’attendre pour moi, qui sera demain
Dos tourné, on m’évinçait de ce monde
Avoué, assumé, mordant
Mon corps se libère, seul au monde
Enveloppé par des kilomètres
Devoir continuer la vôtre, aliénons, aliénons la notion
Mais courage, réveille-toi
Réveille-toi
Dos tourné, on m’évinçait de ce monde
Avoué, assumé, mordant
Mon corps se libère, seul au monde
Enveloppé par des kilomètres
Devoir continuer la vôtre, aliénons, aliénons la notion
Ne pas savoir où est la nôtre
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6. |
Évidence impossible
02:03
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La chute est longue
Les ondes sont sans pitié
Le corps attend
Lassant et passif
Gelé, gelé
Latent impulsif
Gelé, gelé
Frappant insensible
Elle est courte la fenêtre, la fenêtre
Elle est trop loin la fenêtre, la fenêtre
Les minutes passent. La fenêtre, la fenêtre
Et je perds de la vitesse, la vitesse
Lassant et passif
Gelé, gelé
Latent impulsif
Gelé, gelé
Frappant insensible
Gelé, gelé
Évidence impossible
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7. |
Qualia
03:55
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Regard ailé, un livre d’images
Je vous vois donc je suis
Un royaume enclavé dans vos yeux qui pensent
Une part de vrai, une part de vous
L’expérience sensible
C’est un monde entier que l’on tient dans nos bras
Vous voir regarder doucement
Les choses remplir vos yeux
Un éclair, une ombre, un mouvement, rouille et or
Et ces mille images par seconde qui traversent et vacillent
Tournent en rond
Une force enivrante
Énorme vague
Aspirés par le vacuum nous sommes vos prisonniers
Une seconde pour toujours avec nos ravissantes
Dès le premier instant d’inconnu les couleurs et les formes
Tournent en rond
Une force enivrante
C’est promis
On veut voir vos yeux si doux
Ils font du monde un tout
La vibrante féérie
Que vous seules escionnez vite
Se pare de ses pupilles énormes
Tout est dans tout
Dans vos regards
Tout est dans tout
Le soi est dans vos gestes
C’est promis
On veut voir vos yeux si doux
Ils font du monde un tout
La vibrante féérie
Que vous seules escionnez vite
Se pare de ses pupilles énormes
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8. |
Sans héros
03:30
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Sur place je fige
La fente éclaire la malice
La peur me brûle et mes yeux m’allument
Une seconde gelée et moi
Je retiens mon souffle
À grande cadence je veux fuir
Vole ce que tu veux
Donne-moi juste une sortie
Je te redonnerai ce que tu m’as pris
Non merci
La violence s’est assise
Peu m’importe, la porte la ravive
Je suis figé dans une pièce
Le monde dehors, il m’entend presque
Comme un esprit hold-upé
Peur de l’autre
Où est mon corps?
La main mise
Le cœur tremble et vacille
Regarde-moi, étire l’élastique
Le temps s’épuise et moi
Combien d’heures immobile?
Est-ce qu’autant que moi tu veux fuir?
Je suis figé dans une pièce
Le monde dehors, il m’entend presque
Comme un esprit hold-upé
Peur de l’autre
Comme un éveil rêvé
Où est mon corps?
La peur me tire et moi je me tiens
Fort, mais non
La tête me glisse entre les mains
Fort, mais non
Je tiens mon monde sur un fil
Fort, mais non
Et j’ai peur de m’enfuir
Sans merci
Instant zéro
Indécis
Sans héros
Je suis figé dans une pièce
Le monde dehors, il m’entend presque
Comme un esprit hold-upé
Peur de l’autre
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9. |
Pris en hiver
02:34
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Cri aphone
On veut mieux, on s’aime pour la forme
Pris dehors, on voudrait juste entrer
Ouvre la porte
On oublie toujours de la fermer
Le froid qui entre
Dénature notre abri
Pris en hiver
Depuis longtemps on fuit
Pris en hiver
Depuis longtemps s’écrit le sort
Ces paroles
On se les répète en mutisme
Taisons-nous
Même le silence est bruyant
La neige ne fond plus jamais dès lors à l’intérieur
Frileux comme
Des êtres dévêtus
Pris en hiver
Depuis longtemps on fuit
Pris en hiver
Depuis longtemps on crie
Demande-moi
Tout ce qui peut me trotter dans la tête
Qui m’implose
Apprendre à aimer l’inconnu
Je lègue à nous
Des images et des mots inachevés
Cri aphone
Ensemble dans notre solitude
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10. |
Miroir miroir
04:36
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Veille d’harmonie
Elle est douce et brise la glace
Les étages d’images
S’amoncèlent sans répit
Au revoir à l’ombre
Elle glisse, se blesse, se plie
Ramasse les éclats
Et elle saigne sans grand souci
Non affaiblie
Elle guérit en temps record
Elle me sourie
Mais moi j’ai mal encore
Qui entend mes veines?
Ma voix hurlante?
Comment fais-tu pour dompter mes heures? Un accident?
Comment fais-tu pour rêver mes rêves? Je rêve encore…
Comment peux-tu écraser mon cœur?
Et ça m’écœure, comment je t’aime dans le miroir
Pense à revenir
Recoller tous les morceaux
Sombre avenir
Des paroles sans les mots
Le temps s’étire
Révolue les sentiments
Pense à m’écrire
Des signaux avec le sang.
Qui entend mes veines?
Ma voix hurlante?
Au revoir à l’ombre…
Mais comment?
Comment fais-tu pour dompter mes heures? Un accident?
Comment fais-tu pour rêver mes rêves? Je rêve encore…
Comment peux-tu écraser mon cœur?
Et ça m’écœure, comment je t’aime dans le miroir
Miroir miroir
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11. |
Sous les imperméables
05:21
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On paye le prix
On couvre l’ennemi
Se sortir du pétrin
N’est pas une raison d’être
Le vacarme n’existe pas
Sur la langue de bois
Sous les imperméables
Entre le ciel et l’orage
Dans les méandres devant
Je te cherche mais j’écoute
Le son du courant descendant
Entre torrent et déroute
La pluie me montre enfin
Comment opérer l’être sans voir
Comme l’ennemi en festin
Dans mon festif brouillard
T’es perdu dans mes veines
Dans l’eau bénite le sang vogue
Le sang vogue
On paye le prix
On couvre l’ennemi
On prendrait le « si »
Si on était amis
Le problème est ailleurs
Séparer les âmes sœurs
En attendant de voir
S’évader les torpeurs
Sur les sentiers de voix
Qui crient des chemins
Dans les méandres devant
Je te cherche mais j’écoute
Le son du courant descendant
Qui fait valser, éparses en route
Les paires de personnes en avant, en arrière
Qui veulent retourner en haut
Ils ne sont qu’eux, ne font qu’un
La pluie me montre enfin
Comment opérer l’être sans voir
Comme l’ennemi en festin
Dans mon festif trou noir
Tu perdures dans mes veines
Dans l’eau bénite le sang vogue
Le sang vogue
On paye le prix
On couvre l’ennemi
Rions noir
Les tempêtes et le sang
Rions noir
Les tempêtes et le sang voguent
Le sang vogue
Le sang vogue
Mon ami
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12. |
Sommeil
09:36
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À quand le grand trou?
Dors à jamais
Athée, avale-nous
Sans prière
Recouvre nos têtes moites
Ouvre la porte
Perce nos armures
Broie nos rêves
Hey, immédiatement
Erre dans nos messes à nous
Boie dans nos verres
Anonyme partout
Mord de loin
Même quand dort le loup
Le regard flou
Parasite à genoux
Mord de tes belles dents immédiatement
Éponge les marques des vis-à-vis
Et tords les masques mirages
Aie l’air blessé
Fais-toi ramasser
Laisse-moi rester
Tente-moi à mon tour
À quand le grand trou?
Frère de demain
Le risque n’avoue
Qu’un seul chemin
Incandescente braise
Verse de l’eau
Sur les pierres brûlantes
Corromps-moi
Hey, immédiatement
Éponge les marques des vis-à-vis
Et tords les masques mirages
Elle tangue la lubie des morts
Elle sombre, l’agonie
Elle penche vers le puits encore
Et danse vers l’oubli
Regard inassouvi, ignoble
Haut perché dans les cimes
Se frayer en avant de l’autre
Un long chemin
Sous le sage abandon
Aucun destin
Se baigner en abondance
Dans le fiel épars
Le silence avant l’aube
Le grand départ
Les mains sales, les nerfs mourants
Je sommeille
Le teint pâle, les mots hurlants
Un éveil
Comme enclavé par le temps
Les corneilles
M’ont repéré en tournant
Du coin de l’œil
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13. |
S'en vient le bruit
08:07
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Au revoir la pluie
Au revoir et c’est parfait
Elle décolle et laisse s’épaissir le rêve
Le trouillard est ravi
Le mésocyclone est loin
Il inonde les eskers déserts
N’ayant pas dormi
Les trombes se sont espacées
Et dès lors le vacarme lointain m’effraie
Est-ce qu’il vient par ici?
Va-t-il rompre ou s’estomper
Il dérobe mes sens et vient de mon désaccord
Il s’en vient le bruit, tout près
L’entendre me plie, m’abrille
J’ai peur d’avoir peur à la longue
Rêver moins et dormir mieux
L’espoir de vivre
Avant que tout ne gèle l’hiver
Le périple passe, jamais ne s’arrête
Le désordre me remplit
La tempête s’est installée
Je souhaite seulement qu’elle s’éloigne
Il s’en vient le bruit, tout près
L’entendre me plie, m’abrille
J’ai peur d’avoir peur à la longue
Rêver moins et dormir mieux
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14. |
RessasseressasseR
08:26
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Où est le mirage?
Je veux le voir
Juste pour chasser l’ennui
Ou bien pour taire mes envies
Une porte impossible
Un regard vers le vide
Je m’en garde et m’en nourris
Nourriture fortuite
L’air est vicié
Je veux respirer la fumée du feu
Ressasser les visages
Autres que le mien
Pour fendre le réservoir
Anonyme mais brillant, serein
Colporte le message
Parler aux arbres
Toutes les pensées se vident
Indiscrètes et nocives
L’air est vicié
Je veux respirer la fumée du feu
Bouge tes choses
Un autre dard qui rate la cible
Prends une pause
Et cesse de viser l’impossible
Viser l’impossible
Une montagne
Se gravit un pas à la fois
Je te réchauffe
C’est toi qui te portes mais compte sur moi
C’est ton âme
Que je veux ressentir d’abord
Sans filet
Un rire sombre comme le soir
Sombre comme le soir
Ressassé
Sois l’ami de tes démons
Brûle au fond
Mais pas pour te consumer
Les montagnes
Se gravirent un pas à la fois
Les mirages
Ne furent qu’un négatif de toi
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15. |
Le Delta de l'Okavango
07:01
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C’est long
Suivre son cours
Avoir à faire face aux pluies, aux vents
Descendre. Je terraforme
Brillants vallons et plaines larmoyantes
Plus fort, minotaure
Je coule un ancien bagage aquanaute
J’attends
Un rendez-vous avec la mer
Un saumurage dans l’océan
Pourquoi le malheur blesse ma veine
Jusqu’à la cime de mes eaux noires
Pourquoi mon destin
N’est pas le même que celui de mes semblables?
Le dessein est bien le même
À quoi je sers si je m’épuise avant?
Ma voix s’interrompt
Je brise en une chorale dans le désert
J’attends… Il est long le long delta
À coups de rivages endeuillés
La caresse du sable ravivée
Parcours de malheur réparé
Toujours ici, terraformé
Je ne rêve plus à l’océan
Adieu les brises de plages blanches
Je suis le fleuve singulier
J’ai tout mon aquifère à offrir
Ma marée remonte
Je suis mon propre monde
Ce cours est le mien
Ma marée remonte
Je suis mon propre monde
Ce cours est le mien
Mon eau sert à boire
Et moi j’existe pour vous abreuver
Il est beau le long delta
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